Les court-métrages d’animation

Les court-métrages d’animation

1001 Nights

En guise d’ouverture, je commencerai par ce chef-d’oeuvre dont la beauté et le sens méritent assurément d’être contemplés.

Mais je ne vais rien en dire pour l’instant, faites-vous en priorité votre propre ressenti et compréhension de l’expérience et ensuite consultez les miens, à travers mes clefs de lecture. Cette manière de faire est valable pour chacune des vidéos ici présente et de manière générale. Soyez d’abord attentif à ce qui se passe en vous et ce que vous percevez, bien avant d’écouter mon avis sur la question (ou celui de n’importe qui d’autre par ailleurs). Si ça vibre et vous enseigne, alors c’est tout bon.

Bonne immersion ! (23 minutes)

Analyse d’une dynamique Alchimique

Onirique, ce rêve éveillé qui n’est autre que la psyché, le Royaume intérieur, met en scène le Yin et le Yang dans leur dynamique d’Union, de l’Éther à la Matière. Le Diable représente ici la passion et peut être associé à l’archétype de notre Ouranos. Trop destructeur pour aimer sans blesser, il projette alors son essence sous une forme atténuée (K/Ouranos), et entre en contact avec son équivalent Yin (Maya/Saya chez nous). Ces deux là vont activement stimuler la partie éthérique Yin/Yang, jusqu’à les faire chuter de leur haute atmosphère, direction l’incarnation de leur chair.

Bien sûr, ce genre de psychisme, dissocié et Alchimique, ne peut être sans la présence en ses méandres d’une mémoire traumatique. Contenue par Ouranos, le déploiement de son essence met à mal la connexion au Cœur (perte de contrôle de la passion et auto-retraumatisation). Ce n’est qu’à la force de leur Amour que les archétypes Evy/Kirlian parviennent à rester unis, envers et contre tout jusqu’à la transcendance, jusqu’au Couronnement de leur amour véritable.

Avant de tout recommencer, suivant la grande Roue du mouvement.

Au niveau du cycle et à l’heure où j’écris ces lignes (05 janvier 2025), nous en sommes plus ou moins à cette étape, à cheval entre l’adieu aux passions de l’Ombre et les retrouvailles avec la Lumière du Cœur.

maya saya
Déjà… le cycle passe si vite *est tristounette*
k ouranos
Oh mais pas encore tout à fait ! Viens-là ! 8D

maya saya
*chavire* Je t’adore !
kirlian
L’Équinoxe d’Automne reviendra bien assez vite, vous inquiétez pas… x)

Pour conclure, dynamiques et archétypes ont été magnifiquement cristallisés dans cette oeuvre splendide, qui continue encore de nous faire vibrer par sa puissante Vérité. J’espère qu’elle aura su également vous enchanter et vous enrichir.

Lights Out

Ce court-métrage très touchant aborde la question de l’obscurité et des peurs de l’enfance (4 min).

Analyse d’un filtre traumatique

Pour les courageux qui auront lu notre nouvelle « Predator » dans la catégorie de nos écrits, vous aurez sans doute remarqué les similitudes sur le fond.

Le Monstre qui dévore l’enfant est une symbolique classique qu’utilisera ce dernier pour parler de l’agression sexuelle et cela pour plusieurs raisons. La première est bien sûr liée à sa perception. Souvenez-vous de cette époque lointaine de votre enfance, où chaque jeu né de l’imaginaire prenait une dimension extraordinaire. De la même manière, quand le jeu se transforme en cauchemar, l’enfant va le vivre avec la même intensité, en posant sur l’événement une symbolique, terrifiante mais pourtant des plus criantes. Dans son esprit il voit les choses ainsi : douleur, terreur, sang, intrusion à l’intérieur du corps, tout cela n’a qu’un seul sens pour lui : il est en train de se faire manger.

Le coupable est bien souvent un proche direct. Dans ce court-métrage, l’agression à lieu la nuit, dans la maison de la petite fille, ce qui ne laisse que très peu de doute sur l’identité du dit coupable. Et c’est là que les choses se compliquent, puisque l’enfant aime tout naturellement ses parents. Il va alors dissocier le proche aimé de l’agresseur en faisant de ce dernier un Monstre, extérieur au foyer, venu pour le manger. On y reconnait très bien l’archétype d’un Ouranos au large rictus, la Bête psychique qui est la seule capable de commettre un tel acte sur le Cœur. Il appartient donc au Yang de le connaître en lui-même et d’en garder la maîtrise, car c’est bien souvent à la nuit tombée que cette essence se déploie et monte en puissance.

Sans surprise, je vois donc en cette oeuvre la dynamique nocturne du Protecteur qui tente de sauver sa chair des abus. Bien sûr, dans cette vidéo toute mignonne, l’histoire se termine bien. Mais d’un point de vue objectif sur la dynamique d’une psyché juvénile abusée, le happy end se nomme en réalité « amnésie », et promet l’explosion future d’une mémoire traumatique refoulée.

Pour conclure, ce court-métrage nous a beaucoup touché, car il met en valeur le courage et la détermination du Protecteur, dans un rapport de force inégal qu’il ne peut pas gagner malgré la puissance de sa volonté.

Pierre et le Loup

La plupart des gens connaissent ce conte symphonique du très célèbre et talentueux Sergueï Prokofiev. Dans ce court-métrage, l’histoire est traitée un peu différemment, à mon sens pour le meilleur. Mais je vous laisse en juger par vous-même avant d’entamer mon monologue (33 min) :

Le Yang et sa Bête intérieure

Avant toute chose, il est intéressant de préciser que je suis tombé sur ce court-métrage à cette époque, pas si lointaine, où notre Yang commençait sérieusement à travailler sur l’archétype Scar/Ouranos. Comme toujours, l’aide Providentielle fut d’un timing parfait pour guider nos choix dans la bonne direction. Par la dynamique de cette oeuvre qui nous a profondément touché, j’ai persisté dans cette voie qui est la nôtre de retrouver notre unité.

L’archétype de Kirlian/Adam est ici très bien illustré dans le personnage de Pierre, qui a livré ce combat épique de l’Humain contre la Bête. Je trouve la symbolique du rapport de force à la corde particulièrement intense et fascinante, soulignant l’effet de vase communiquant entre les deux essences. Du point de vue de la dynamique psychique de ce processus Yang vers sa transcendance, ce fut riche d’enseignements dans ce long cheminement de réconciliation des antagonistes.

La fin (enfin) est tout simplement magistrale, avec cette mise au diapason, le pardon, et la remise en liberté de la Bête. Car un Yang véritablement puissant est celui qui n’a plus besoin de combattre et d’emprisonner sa Bête, puisqu’il en a acquis la parfaite maîtrise.

Pour conclure (oui, ce ne fut pas bien long, mais je pense que vous avez compris maintenant que je ne suis pas du genre à vous mâcher le travail d’introspection), cette adaptation de Pierre et le Loup est artistiquement magnifique, pleine de sagesse, et l’une de ces pépites salvatrices qui sera pour toujours chère à notre Cœur.