Le Yin
Je n’aurai pas la prétention de venir ici définir tout ce que peut-être psychiquement le Yin, néanmoins mon expérience peut en écrire quelques lignes.
Principe Féminin, vaste Royaume de l’Inconscient et des Mystères cachés, cette polarité substantielle émerge des strates denses de la Matière.
Il y a une phrase que j’aime beaucoup et qui dit : le Masculin est l’Esprit qui tend vers la Matière, et le Féminin la Matière qui tend vers l’Esprit. Je ne peux que valider sa grande justesse pour illustrer cette dynamique des deux polarités psychiques. En effet, dans cette oeuvre Alchimique, l’un descend et l’autre s’élève pour se toucher, se mélanger, créer et surtout se transmuter.
Si ordonnancer le riche chaos de la Matière est à la charge du Yang, il appartient au Yin de maintenir la souplesse de sa structure, afin qu’elle puisse se réinventer sans cesse dans le mouvement perpétuel (c’est d’ailleurs le thème de la fable « le chêne et le roseau »). Là où le Yang va suivre scrupuleusement les règles en condamnant des pans entiers de la réalité, le Yin, elle, part en totale diagonale, poussée par son besoin d’aventure, de découvertes. En effet, rien de neuf ne pouvant émerger d’une structure rigide, prévisible et confortable, le processus créatif est propre au Yin qui s’affaire à redéfinir l’univers connu de son Yang, par une transgression des règles (pour appel, les règles étant le garde-fou érigé par l’état conscient pour contrôler son environnement).
Le Yin est donc fondamentalement ce que je trouve exact de nommer le Sacré Sauvage. C’est ce Sacré Sauvage en moi que j’explore, strate après strate, et tout ce qui se trouve dans cette catégorie est lié à la pratique du shadow work.